Les effets secondaires de la PMA

Spermatozoïde injecté dans un ovocyte par FIV-ISCI

« Grosse fatigue », « utérus tendu », « pertes marron », « bouffées de chaleur ». Voilà ce qu’on peut lire sur les forums de partage d’expérience dédiés à la FIV, la fécondation in vitro, l’une des techniques de procréation médicalement assistée. Des expressions peu ragoûtantes et parfois crues, mais qui décrivent bien la réalité quotidienne des femmes engagées dans un parcours de PMA. Quel que soit le protocole suivi, les traitements hormonaux administrés tout au long du processus provoquent souvent des effets secondaires. Retour dans cet article sur ce qu’on appelle PMA et sur ses conséquences sur le corps féminin.

Qu’est-ce que la procréation médicalement assistée ?

La procréation médicalement assistée, c’est quoi ?

La procréation médicalement assistée, ou PMA, est une procédure médicale mise en œuvre pour aider les individus souhaitant être parents à concevoir un enfant lorsque cela s'avère difficile ou impossible naturellement. En France, la pratique de la PMA est encadrée par la loi du 2 août 2021 relative à la bioéthique. Conformément à ce texte, la PMA est aujourd’hui ouverte :

  • aux couples hétérosexuels ayant des problèmes de fertilité ou risquant de transmettre une maladie génétique grave à leur descendance ;
  • aux couples homosexuels constitués de deux femmes ;
  • aux femmes célibataires.

Différentes techniques de PMA

Plusieurs techniques médicales permettent d’aboutir à une grossesse lorsque celle-ci ne peut pas se produire de façon naturelle. Les principales sont l’insémination artificielle et la fécondation in vitro.

L’insémination artificielle

L’insémination artificielle ou intra-utérine (IIU) consiste à :

  • recueillir du sperme auprès du conjoint ou d’un donneur anonyme ;
  • sélectionner en laboratoire les spermatozoïdes les plus qualitatifs ;
  • déposer les spermatozoïdes sélectionnés dans l’utérus de la femme au moment propice de l’ovulation.

La fécondation peut ensuite avoir lieu naturellement à l’intérieur de l’appareil génital féminin.

La fécondation in vitro (FIV)

Comme son nom l’indique, une fécondation in vitro correspond à une fécondation se faisant à l’extérieur de l’organisme féminin. Il s’agit en effet de créer des embryons en laboratoire. Pour ce faire, ovocytes (cellules reproductrices femelles) et spermatozoïdes sont prélevés respectivement chez la femme – ou une donneuse –, et le conjoint – ou un donneur. Lorsque ces gamètes sont mis en contact dans un milieu de culture sans autre manipulation de sorte que la fécondation s’opère d’elle-même, on parle de FIV conventionnelle. Si un unique spermatozoïde est choisi, isolé et injecté dans un des ovocytes, de telle façon que la fécondation soit forcée, il est question de FIV-ICSI pour FIV avec injection intracytoplasmique de spermatozoïdes. Une fois fécondés par le sperme, les ovules se développent en embryons pendant quelques jours puis un certain nombre d’entre eux (de 1 à 3) sont sélectionnés pour être transférés dans la cavité utérine de la future mère.

Pour que l’une ou l’autre de ces techniques réussisse, la femme impliquée dans le parcours de PMA doit recevoir différents traitements qui sont à l’origine de certains effets secondaires. 

PMA : les effets secondaires des traitements hormonaux

Différents traitements hormonaux sont administrés au cours du processus de procréation médicalement assistée, durant les étapes dites de stimulation ovarienne et de préparation endométriale. Ils peuvent engendrer des troubles physiques plus ou moins gênants et graves chez les femmes qui les prennent.

Les effets secondaires de la stimulation ovarienne

La stimulation ovarienne prescrite dans le cadre d’une PMA est la première phase du processus. Elle consiste à injecter par voie sous-cutanée ou par voie orale différents types et doses d’hormones sexuelles féminines selon un protocole bien précis. Cela permet de :

  • favoriser la maturation simultanée de plusieurs ovocytes dans les ovaires ;
  • programmer le déclenchement de l’ovulation ;
  • déposer au bon moment les spermatozoïdes préparés dans l’utérus en cas d’insémination artificielle ;
  • récolter le plus grand nombre d’ovocytes en mesure d’être fertilisés lors de la ponction ovarienne dans le cadre d’une FIV.

Les effets – sans gravité lorsqu’ils sont légers – les plus couramment constatés à la suite d’une stimulation ovarienne sont les suivants :

  • apparition de bleus au point d’injection ;
  • fatigue ;
  • saignements ;
  • maux de tête ;
  • bouffées de chaleur ;
  • tensions dans les seins ;
  • douleurs abdominales ;
  • ballonnements, nausées ou vomissements ;
  • diarrhées.

Si certaines de ces manifestations s’aggravent, et s’accompagnent notamment d’une prise de poids rapide, d’une augmentation de la taille de l’abdomen ou de difficultés respiratoires, il peut s’agir du syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO). C’est une des complications possibles de la stimulation ovarienne qui peut s’avérer très grave. Il faut alors consulter en urgence.

Les effets secondaires de la préparation endométriale

La préparation endométriale intervient en fin de processus, après l’étape de dépôt des spermatozoïdes dans l’utérus pour l’insémination artificielle ou celle du transfert d’embryons lors d’une FIV. Cela consiste à stimuler le développement de la muqueuse utérine pour que celle-ci possède toutes les caractéristiques nécessaires à la fixation et à la croissance de l’embryon en son sein. Le traitement se présente généralement sous forme de capsules de progestérone à insérer dans le vagin.

Les effets induits par ce traitement sont similaires à ceux qui suivent la stimulation ovarienne. À ces derniers s’ajoutent très souvent des pertes vaginales, qui se matérialisent dans la culotte sous la forme de résidus blanchâtres plus ou moins solides et compacts.

 

Connaître les effets secondaires de la PMA est essentiel pour bien s’y préparer. Pour recueillir et absorber toutes les pertes vaginales provoquées par les différents traitements hormonaux, pourquoi ne pas opter pour la culotte menstruelle ou le shorty menstruel ? Ce type de lingerie vous aidera de façon sûre et discrète. Un petit souci en moins à gérer durant cette période souvent compliquée à vivre !

 

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Écrit par cd