Règles douloureuses : que faire ?

Règles douloureuses
Une femme sur deux considère souffrir de règles douloureuses1. Crampes abdominales, tiraillements dans le bas du dos, élancements dans les reins, tensions au niveau des cuisses : ce sont les manifestations les plus souvent rapportées par les personnes menstruées concernées. Ces douleurs de règles, ou dysménorrhée en langage médical, surviennent en général durant les premiers jours des menstruations, lorsque le flux menstruel est le plus abondant. Dans de nombreux cas, elles apparaissent quelques jours avant, constituant un symptôme du syndrome prémenstruel (SPM), et se prolongent pendant toute la période des règles. D’intensité plus ou moins forte d’une femme à l’autre, ces souffrances physiques cycliques peuvent être un réel frein à la réalisation des activités quotidiennes. Mais alors, en cas de règles douloureuses, que faire ? Voici quelques conseils pour vous aider à soulager les douleurs menstruelles et à vivre des cycles plus apaisés.
 

Règles douloureuses : que faire en premier lieu ? Diagnostiquer la nature des douleurs

Consulter un professionnel de santé

À l’approche de vos règles ou pendant vos menstruations, vous avez l’habitude d’éprouver des sensations désagréables et pénibles au niveau du bassin. Vous avez des maux de ventre particulièrement intenses qui vous obligent à rester au lit. Vous souffrez de douleurs lancinantes dans le dos qui vous empêchent de mener votre vie de façon normale. Parfois, ces spasmes se propagent jusque dans vos jambes. Vous êtes sujettes à des maux de tête ou à des nausées, voire à des vomissements. Si ce n’est déjà fait, rapprochez-vous d’un professionnel de santé. On ne le répètera jamais assez : pour tout sujet médical, il est primordial de consulter un praticien compétent. En ce qui concerne les troubles de l’appareil génital féminin, demandez conseil à un médecin généraliste, à un gynécologue ou à une sage-femme, pour bénéficier d’une consultation médicale sûre et efficace. Grâce à un examen clinique et à d’éventuelles analyses (test de grossesse, échographie, IRM, etc.), un diagnostic est établi. Vous savez alors précisément de quel type de douleurs menstruelles vous souffrez : dysménorrhée primaire ou secondaire. 
Consulter un professionnel de santé
Attention à ne pas confondre ces douleurs de règles récurrentes et sans incidence grave directe avec les symptômes d’un choc toxique menstruel (comprenant généralement une fièvre soudaine et supérieure à 39 °C), lié au port prolongé d’une protection intravaginale, pouvant entraîner des complications très sérieuses.

Différencier dysménorrhée primaire et dysménorrhée secondaire

La dysménorrhée primaire correspond à des douleurs de règles qui ne sont associées qu’à la survenue des menstruations, c’est-à-dire qui ne découlent d’aucune autre cause identifiable. Très courante, elle est sans complications graves. Elle débute en général à l’adolescence, au cours des premiers cycles. C’est ce qui explique qu’environ 60 % des femmes âgées de moins de 20 ans déclarent avoir des règles douloureuses1. Ces douleurs menstruelles sont dues à une sécrétion excessive de prostaglandines, les hormones qui provoquent les contractions de l’utérus permettant l’évacuation de l’endomètre à chaque début de cycle. Elles ont tendance à s’atténuer avec le temps, voire à disparaître de façon spontanée ou à la suite d’un évènement tel qu’une grossesse, mais perdurent dans certains cas.
 
À l’inverse, la dysménorrhée secondaire, survenant plus tard, chez la femme adulte ne souffrant pas initialement de menstruations douloureuses, est le signe d’un dysfonctionnement. Elle peut accompagner des règles trop abondantes (hyperménorrhées) ou résulter d’une endométriose, d’une adénomyose, d’un fibrome utérin, de troubles ovariens, d’un changement de contraception hormonale, d’une malformation congénitale, etc.
 
Une fois le diagnostic posé, vous pouvez alors suivre le traitement le plus adapté à votre situation.  
 

Traiter les douleurs de règles

Les consignes de base à appliquer pour atténuer les crampes menstruelles2 sont :
  • de se reposer et de dormir suffisamment ;
  • d’adopter un régime alimentaire pauvre en graisses et enrichi en acides gras oméga-3, en magnésium ou encore en zinc ;
  • de ne pas consommer d'alcool ou de tabac ;
  • d’avoir une activité physique modérée ou de pratiquer un sport doux, comme le yoga.

Pratiquer le yoga pendant ses règles

En cas de persistance des douleurs, il est possible de compléter ces bonnes habitudes par la prise de certains médicaments ou le recours à des alternatives naturelles.

Prendre un traitement médical contre les douleurs menstruelles

En cas de dysménorrhée secondaire, le but est d’intervenir directement sur le dysfonctionnement ou la maladie à l’origine des douleurs. Un traitement adapté à cette cause est alors prescrit (prise d’une contraception hormonale, intervention chirurgicale, etc.).
 
Lorsqu’il est question de dysménorrhée primaire, puisqu’il n’y a pas de cause sous-jacente sur laquelle agir, ce sont les symptômes que l’on cherche à atténuer. Selon notamment l’intensité des douleurs et l’âge de la patiente, et en l’absence de contre-indications, il est recommandé de prendre :

  • des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène ;  
  • des antispasmodiques ;
  • des progestatifs, administrés par pilule contraceptive ou par l’intermédiaire d’un dispositif intra-utérin (DIU) délivrant de la progestérone.3-4

L’aspirine est en revanche déconseillée : à cause de son effet fluidifiant du sang, elle est susceptible d’augmenter l’abondance et la durée des saignements menstruels. 

Tester des remèdes naturels pour soulager les douleurs de règles

Même si leur efficacité n’a pas été démontrée de façon rigoureuse dans des études scientifiques contrôlées, certaines pratiques sont préconisées pour lutter naturellement contre les règles douloureuses :

  • Compléments alimentaires contre les règles douloureuses
    utiliser certaines plantes (phytothérapie) reconnues pour leurs effets apaisants, à consommer en infusion ou sous forme de suppléments nutritionnels comme les compléments alimentaires de la gamme Inher de D+ for care, spécialement conçus contre les douleurs de règles ;
  • recourir à la chaleur, à l’aide par exemple d’une bouillotte à placer sur les zones sensibles ;
  • pratiquer des exercices de relaxation et de sophrologie ;
  • faire des séances d’acupuncture ;
  • essayer l’électrostimulation nerveuse transcutanée (ou TENS, de l’anglais transcutaneous electrical nerve stimulation), méthode consistant à appliquer un faible courant électrique sur la zone à soulager au moyen d’électrodes posées à la surface de la peau ;
  • porter des protections périodiques saines, douces et esthétiques, pour plus de bien-être et de confort, comme les sous-vêtements menstruels Perdième.
Sous-vêtements menstruels Perdième motif Pondichéry
     
    Que faire contre les règles douloureuses ? Désormais, vous savez ! À vous de mettre en pratique ces différents conseils et d’adopter définitivement ceux qui vous conviennent le mieux.
    Et pour aller un peu plus loin, découvrez les articles suivants :

       

      Écrit par cd

       

      Sources :

      1. Les Françaises, les coupes menstruelles et l'impact des règles sur leur vie. Étude Ifop pour Intimina réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 18 avril 2021 auprès d’un échantillon de 1010 femmes, représentatif de la population féminine française âgée de 15 à 49 ans résidant en France métropolitaine. IFOP.
      2. Pinkerton, J. V. (2022, 5 avril). Crampes menstruelles. Le Manuel MSD pour le grand public.
      3. Comment soigner les règles douloureuses ?. VIDAL.
      4. Règles douloureuses : consultation et traitement. ameli.fr.