Les règles abondantes - Définition

Règles abondantes

« Houla, c’est les chutes du Niagara là ! Ça va déborder, ça va déborder… » « Mince, y a plus de paquets flux super ultra extra night plus plus… » « Bon là, c’est plus possible, ça coule trop, je mets deux serviettes l’une sur l’autre ! » Si l’une de ces phrases vous parle ou vous fait rire (jaune), c’est que vous faites probablement partie des nombreuses personnes menstruées qui vivent chaque mois ce qu’on appelle des règles abondantes. Changements de protection hygiénique très fréquents, peur continuelle de la fameuse fuite, limitation des activités sociales : un quotidien pénible à vivre et compliqué à gérer. C’est une expérience individuelle intime dont on parle rarement autour de soi. Les points de comparaison utiles pour juger de la situation sont donc restreints. Ainsi, la difficulté est grande de savoir si cette abondance des règles est normale ou pas. Mais alors, quels sont les critères à prendre en compte pour considérer que l’on a un flux menstruel abondant ? Et si tel est le cas, est-il normalement abondant ou trop abondant ?

Règles abondantes : le volume sanguin perdu comme critère de définition objectif

Inexistant, très léger, léger, modéré, abondant, très abondant, hémorragique : pas facile de se situer sur l’échelle de l’intensité du flux menstruel. Et où placer le curseur de la normalité ? La communauté scientifique s’entend pour dire qu’une personne menstruée a des règles normales lorsque plusieurs critères sont vérifiés, notamment quand le volume des pertes sanguines pendant une période de menstruations n’excède pas 80 ml1-2

Des règles normalement abondantes jusqu’à 80 ml de sang perdu par cycle

Une femme en bonne santé et en âge de procréer perd en moyenne entre 35 et 50 ml1 pendant ses règles. Ces dernières sont en général plus fortes durant les 2 ou 3 premiers jours puis diminuent progressivement. Ce volume sanguin peut varier de façon habituelle entre 5 et 80 ml2 d’un cycle à un autre selon la personne et le contexte. Cela dépend de l’état de santé, de l’âge ou encore du mode de contraception. Par exemple, le port d’un dispositif intra-utérin (DIU) en cuivre est souvent associé à des règles abondantes avec des caillots de sang plus gros que dans le cas de la prise d’un contraceptif oral. 

Avoir des règles abondantes signifie donc perdre entre 50 et 80 ml au cours d’une seule et même période de menstruations. Autour de 50 ml, on dit du flux qu’il est moyennement abondant ; un flux avoisinant les 80 ml est qualifié de très abondant. 

Au-delà de 80 ml, des règles anormalement abondantes

Les règles sont considérées comme anormalement abondantes lorsque l’écoulement sanguin total au cours de la période de menstruations dépasse 80 ml. En langage médical, il s’agit d’hyperménorrhées3 : les règles ont une durée normale moyenne de 4 à 8 jours2 mais sont trop abondantes par rapport à ce seuil de 80 ml. En anglais, ce phénomène est décrit par l’expression « heavy menstrual bleeding »4, abrégée en HMB. Communément traduite en français par « saignement menstruel abondant », elle sous-entend en réalité un écoulement d’une telle abondance qu’il en devient particulièrement gênant dans la vie de tous les jours. Ce trouble fait partie de la famille des ménorragies3 : ce sont des anomalies du cycle menstruel caractérisées par une augmentation de la durée ou de l’abondance des règles. On parle également de saignements utérins anormaux5 (SUA6) pendant les règles. Dans ce cas, il est nécessaire de consulter un professionnel de santé compétent pour établir un diagnostic, comprendre l’origine du problème et envisager un traitement.  

Mais cette seule donnée quantitative du volume sanguin menstruel est-elle suffisante pour définir des règles abondantes dans leur entière complexité ? La difficulté de caractériser le flux menstruel réside aussi dans la grande variabilité des situations individuelles et dans la subjectivité du ressenti personnel.

Des critères subjectifs pour définir l’abondance des règles

Chaque femme vit son cycle menstruel différemment. À force de les endurer tous les mois et de tester les diverses protections à leur disposition, les personnes menstruées évaluent elles-mêmes la nature et l’abondance de leurs pertes. Elles le font selon des critères subjectifs, sur la base de leur expérience personnelle, rarement partagée. Elles ont leur propre appréciation de ce qui est normal et de ce qui ne l’est pas. Et c’est en général cette interprétation individuelle qui déclenche une consultation médicale en cas de doute. Certaines femmes vivent des règles anormalement abondantes sans jamais considérer cela comme problématique ou nécessitant une prise en charge médicale. À l’inverse, d’autres ressentent un profond mal-être physique et psychologique du fait de saignements qu’elles jugent trop abondants et consultent pour cela ; pourtant, elles ne souffrent pas de menstruations anormalement abondantes au sens strictement quantitatif du terme. 

C’est pourquoi le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) (l’Institut national pour l’excellence de la santé et des soins) au Royaume-Uni recommande de définir le HMB comme « une perte excessive de sang menstruel qui interfère avec la qualité de vie physique, émotionnelle, sociale et matérielle de la femme, et qui peut survenir seule ou en combinaison avec d’autres symptômes. »4 Au-delà de l’aspect quantitatif, cette définition intègre la notion d’impact des règles sur la qualité de vie des personnes menstruées. Renoncer à aller au travail, se désister d’un rendez-vous médical important, hésiter à pratiquer une activité sportive, s’abstenir d’avoir des rapports sexuels, s’interdire de se mettre en maillot de bain, se priver d’une sortie amicale. Autant d’exemples de conséquences négatives dont la survenue peut être mesurée pour évaluer le caractère plus ou moins abondant des menstruations. 

 

L’abondance des règles est donc naturellement définie par le critère objectif de la quantité de sang perdu par cycle. Mais, pour faire une évaluation clinique complète et juste de chaque cas, des critères subjectifs doivent également être pris en compte. Ceux-là sont liés à la perception que chacune a de ce phénomène physiologique et aux répercussions que ce dernier a sur le quotidien. Et vous, êtes-vous concernée ? Cherchez-vous des solutions pour les règles abondantes ? Connaissez-vous la lingerie menstruelle ? Perdième a conçu son shorty menstruel flux abondant. Disponibles du 34 au 46, englobant parfaitement fesses, taille et hanches, les shortys menstruels Budapest, Pondichéry et Taipei vous offriront une protection optimale avec une absorption équivalente à 5-6 tampons moyens. 

Shorty menstruel Perdième motif Budapest

N. B. Les chiffres de cet article sont donnés à titre indicatif, sur la base de sources citées ci-après. Cependant, il s’agit de statistiques. Toute manifestation réelle extrême et inhabituelle doit alerter. Pour tout avis médical, il est impératif de consulter un professionnel de santé habilité – médecin généraliste, gynécologue, sage-femme – seul capable de poser un diagnostic. 

 

Écrit par cd

 

Sources : 

  1. Warrilow, G., Kirkham, C.C., Ismail, K.M., Wyatt, K.M., Dimmock, P., & O’Brien, S. (2004). Quantification de la perte de sang menstruelL’obstétricien et gynécologue, 6.
  2. Ian S. Fraser, H.O.D. Critchley, M.G. Munro, M. Broder. Pouvons-nous parvenir à un accord international sur les terminologies et les définitions utilisées pour décrire les anomalies des saignements menstruels ? Human Reproduction, Volume 22, Numéro 3, mars 2007, Pages 635-643.
  3. Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF). Hémorragies génitales chez la femme. Université Médicale Virtuelle Francophone (UMVF).
  4. National Collaborating Centre for Women’s and Children’s Health (Royaume-Uni). Saignements menstruels abondants. Londres: RCOG Press; 2007 Jan. (NICE Clinical Guidelines, No. 44.) 3, Impact du HMB sur les femmes.
  5. Davis E, Sparzak PB. Saignements utérins anormaux. [Mise à jour le 9 septembre 2022]. Dans : StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2023 janvier.
  6. Pinkerton, J. V. (2022, 11 mars). Saignements utérins anormaux (SUA). Manuels MSD pour le grand public.