3 écogestes qui font sens pour Perdième

Une feuille de plante verte lovée dans la paume d'une main

En 2020, l’environnement se maintient à la troisième place des préoccupations des Français, derrière la santé publique et l’emploi, et ce malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 (1). C’est ce que révèle le baromètre 2021 sur les représentations sociales du changement climatique établi par l’ADEME, l’Agence pour la transition écologique. Sondé en ligne en juillet 2020, l’échantillon de 1 510 personnes s’est vu interroger sur les solutions à mettre en œuvre pour lutter contre ce changement climatique. Même si 16 % estiment que cela relève de la responsabilité des États d’orchestrer une réglementation internationale, 59 % pensent qu’il faut modifier de façon importante nos modes de vie. Une majorité donc en faveur d’un changement de nos habitudes quotidiennes de consommation. Emprunter ses livres à la bibliothèque, éviter les produits suremballés, trier correctement ses déchets, utiliser des transports propres, autant de petites actions que chacun peut essayer d’intégrer à sa vie de tous les jours. Ce qui s’appelle aujourd’hui l’écogeste. Chez Perdième, nous nous sommes posé la question : comment agir concrètement, simplement et efficacement ? On vous livre le fruit de notre réflexion : 3 idées de gestes écoresponsables, simples à adopter, sans pression ni culpabilité, en cohérence avec notre secteur d’activité, nos produits et nos valeurs. 

1. Je réduis mes déchets périodiques

Le tout premier comportement écologique qu’il nous semble évident d’évoquer est d’utiliser, en tant que personne menstruée, des protections périodiques réutilisables.

De plus en plus de consommatrices se préoccupent des effets des produits d’hygiène menstruelle sur leur santé mais également sur l’environnement. La fréquence d’utilisation de ces produits dans leur version jetable, multipliée par le nombre de femmes concernées, amène à un volume considérable de déchets dont la réduction et le recyclage constituent un enjeu environnemental majeur. 

La consommation des protections hygiéniques jetables : des chiffres qui donnent le vertige !

Ensemble, posons les bases de la consommation moyenne de ces produits et sortons la calculette, pour mesurer l’ampleur du phénomène. 

En moyenne, les femmes connaissent leurs premières règles à la puberté vers leurs 13 ans et leur ménopause autour de l’âge de 50 ans. Cela correspond donc à une période de menstruations de 38 ans. 
À raison de 28 jours par cycle menstruel, on peut compter 13 cycles dans une année. 
Les marques de tampons et serviettes hygiéniques indiquent dans leurs recommandations officielles de les porter entre 4 et 6 h (indépendamment de la nature de son flux). Si l’on prend le chiffre intermédiaire de 5 h, ce sont environ 5 protections menstruelles jetables utilisées par jour. Puisqu’un cycle dure en moyenne 5 jours, une femme porte approximativement 25 protections à usage unique durant une période de règles. 

À l’échelle individuelle 

Cela représente une consommation théorique moyenne par femme de : 
  • 25 protections x 13 cycles = 325 protections hygiéniques par an ; 
  • 325 protections x 38 ans = 12 350 protections hygiéniques au cours d’une vie. 

À l’échelle de la France

Selon les chiffres de l’Insee (2), le nombre de femmes âgées entre 13 et 50 ans au 1er janvier 2020 en France est d’un peu plus de 15,6 millions. 

325 protections x 15,6 millions de femmes menstruées = 5 milliards de protections hygiéniques potentiellement consommées à l’année en France !

Certes, cette donnée est une estimation théorique puisqu’il n’est pas dit que toutes ces femmes utilisent des produits menstruels ni qu’elles le font selon les quantités et les fréquences présupposées. Mais cela permet de se donner des repères chiffrés intéressants pour appréhender le sujet.    

À l’échelle du Monde

Selon les données de Planetoscope (3), il s’agit à l’échelle mondiale d’une consommation de 1 447 serviettes hygiéniques à la seconde, c’est-à-dire 45 milliards par an.

La composition des protections hygiéniques jetables : une pollution plastique sur le très long terme

En plus d’être utilisés en grandes quantités, les protections hygiéniques jetables et leurs emballages ont une composition qui pose problème sur le plan environnemental. Ils sont constitués principalement de matières synthétiques et plastiques – polyester (matière artificielle dérivée du pétrole), polyéthylène, polypropylène – et de coton, dont la culture conventionnelle s’avère très polluante, avec l’emploi de quantités d’eau importantes et de pesticides.
Ils mettent par conséquent entre 500 et 800 ans à se décomposer. (4)

Une alternative zéro déchet : la culotte menstruelle

Les culottes de règles Perdième sont lavables et donc réutilisables, et ce durant 3 ans en moyenne.
Admettons qu’une femme ait besoin de 8 culottes menstruelles par cycle (au maximum !), qu’elle renouvelle tous les 3 ans, cela nous mène à une centaine de sous-vêtements pour 38 ans de règles. Un chiffre certes conséquent, mais très loin des 12 350 protections hygiéniques jetables : 122 fois plus petit en fait !


Tous ces chiffres vous donnent peut-être la migraine. Ils permettent pourtant de prendre la mesure de l’impact que peut avoir ce simple changement sur la réduction des déchets domestiques.

2. J’achète des produits porteurs de labels environnementaux

Une consommation durable passe par une attention portée dès la phase d’achat, d’abord à ses besoins particuliers, puis à la qualité des objets et à leur impact sur l’environnement tout au long de leur cycle de vie. Pour vous assurer d’acheter écoresponsable sans vous arracher les cheveux, vous pouvez prêter attention et faire confiance aux labels environnementaux. 

Pour rappel, qu’est-ce qu’un label ? 

C’est une marque protégée et collective, créée et détenue par un organisme public ou une organisation professionnelle. Généralement matérialisé par un nom et un logo, le label est apposé sur un produit destiné à la vente pour en garantir les caractéristiques spécifiques : l’origine, le niveau de qualité, la conformité avec des normes de fabrication, etc.

Un label constitue un moyen d’informer le public sur les propriétés objectives d’un produit. C’est le gage du respect d’exigences préétablies par une autorité compétente et indépendante : pour obtenir un label, un produit doit se conformer en tout point au cahier des charges associé. 

Les labels environnementaux : l’ADEME nous aide à faire le tri

Il existe des labels dans tous les domaines. 
Parmi les labels officiels français, on peut citer l’appellation d’origine contrôlée (AOC) ou le Label Rouge pour l’alimentation, le label haute performance énergétique (HPE) dans l’énergie, les monuments historiques pour la culture.
Pour les labels émanant d’organismes internationaux, on trouve par exemple le patrimoine mondial de l’UNESCO pour la protection de la nature et la préservation des biens culturels ou l’indication géographique protégée (IGP) pour l’identification de l’origine géographique d’un produit agricole, agroalimentaire ou viticole.

Dans la sphère écologique, il s’agit des labels environnementaux, également appelés écolabels, qui signalent les produits respectueux de la nature et de la santé. Pour nous aider à y voir plus clair, l’ADEME a créé une page (5) très simple d’utilisation qui référence et communique des informations clés sur plus de 100 labels environnementaux, appliqués à un grand nombre de catégories d’articles : hygiène et beauté, bricolage, papeterie, multimédia, hébergements touristiques, etc.     

Les écolabels dans l’industrie textile 

L’univers du textile possède ses propres normes et standards écologiques. On vous donne deux références de poids. 

  • Le Global organic textile standard, ou GOTS, mondialement reconnu, recouvre des exigences à la fois environnementales, sociales, de qualité et de toxicité. Il garantit l’origine biologique des fibres (avec un minimum de 70 % de fibres issues de l’agriculture biologique) et interdit l’usage de substances chimiques dangereuses pour la santé et les milieux naturels lors du processus de fabrication (métaux lourds, perturbateurs endocriniens, nickel, phtalates, etc.). La doublure de tous nos sous-vêtements Perdième est en coton certifié GOTS. 
  • L’Écolabel européen textile, gérée par la Commission Européenne, exige un pourcentage minimum de certaines matières dans la composition des produits (coton biologique à 10 %, matières plastiques recyclées à 20 % ou fibres artificielles issues de forêts gérées durablement à 25 %) et proscrit l’utilisation de substances nocives ou destructrices pour l’environnement telles que les pesticides. 

Les écolabels sont un argument de vente certain pour les marques. Mais ils constituent aussi une aide pour le consommateur. Connaître leur existence et savoir les repérer sur les étiquettes s’inscrit dans une démarche de consommation plus responsable. Prenez le réflexe de vous y référer lors de vos courses diverses et variées.

3. J’investis dans un lave-linge à faible consommation en eau et en énergie

Restons dans notre thématique de prédilection : le textile. Une fois achetés consciencieusement, comment entretenir ses vêtements tout en continuant à minimiser son empreinte sur la planète ? 
On vous vantait précédemment les mérites de la culotte menstruelle, protection périodique zéro déchet. Pour autant, il faut le reconnaître, son impact n’est pas complètement neutre sur l’environnement. En effet, elle engendre une certaine consommation d’eau et d’énergie, puisqu’il est recommandé de la rincer au robinet juste après usage et de la laver en machine par la suite. Il nous paraît donc également important d’aborder le sujet de l’entretien du linge, qu’il s’agisse de dessous menstruels, de lingerie classique ou de vêtements en général. Et cet entretien passe aujourd’hui, pour la majorité des foyers français, par l’utilisation d’un lave-linge. 

Contribuer à la baisse de la consommation en eau et en énergie en France 

Le Centre d’Information sur l’Eau indique actuellement une consommation d’eau domestique moyenne en France de 148 litres par jour et par habitant (6). Seulement 7 % sont dédiés à l’alimentation – boisson et cuisine. Sur les 93 % utilisés pour l’hygiène corporelle et l’entretien de la maison, la lessive arrive en 3ème position avec 12 %, après les bains et douches (39 %) et les sanitaires (20 %). La tendance est à la baisse depuis une dizaine d’années, grâce justement à plus de gestes écocitoyens, à une volonté de réduire les factures d’eau et à l’utilisation d’équipements plus performants.
En ce qui concerne la consommation d’électricité des ménages français, elle est à la hausse : + 40 % depuis 1990 (7).

Selon le guide pratique pour réduire sa facture d’électricité de l’ADEME (8) : « si tous les ménages français qui s’équipent en nouveaux appareils choisissaient les plus économes, on économiserait 4,9 TWh/an, soit autant que la consommation d’électricité domestique de 2 millions de personnes ». 

Le nettoyage du linge est donc un poste ménager sur lequel il est possible d’agir – à son échelle, certes modeste mais réelle – pour limiter le gaspillage en eau et en énergie dans l’Hexagone. 

Bien choisir sa machine à laver

Pour ce faire, essayez de respecter les conseils qui suivent. 

Tout d’abord, posez-vous les bonnes questions : 
  • Avez-vous vraiment besoin d’un nouvel appareil ? 
  • Est-ce qu’il ne vous est pas possible de faire réparer l’équipement défaillant ? 
  • Est-ce qu’il peut être intéressant d’acheter d’occasion ?
En cas d’achat absolument nécessaire : 
  • Veillez à choisir la bonne capacité, c’est-à-dire celle qui correspond à vos besoins réels : on a tendance à opter pour des appareils surdimensionnés en anticipant un futur besoin hypothétique et à les sous-utiliser ensuite ; 
  • Référez-vous à l’étiquette énergie, obligatoire pour ce type d’électroménager neuf, qui vous renseigne sur les caractéristiques techniques essentielles de l’appareil : la classe énergétique – la A étant la plus économe –, la capacité évoquée précédemment en kg de coton, les consommations d’eau et d’électricité, l’efficacité de l’essorage – on privilégie également la A pour accélérer le séchage ensuite –, le niveau sonore – les moins bruyants font moins de 73 dB. 

Des écogestes nombreux et complémentaires pour l’entretien du linge 

Bien évidemment, les petits gestes écologiques à mettre en œuvre dans ce domaine sont multiples et se renforcent les uns les autres. N’hésitez pas à les combiner pour une synergie totale. 

  • Je remplis complètement le tambour : faites attention à ne lancer vos machines à laver qu’une fois pleines. Information utile : une fois rincées, les culottes menstruelles Perdième peuvent passer en machine avec le reste du linge et donc aisément venir s’ajouter à une tournée incomplète.  
  • J'utilise une lessive écologique, porteuse d’un label environnemental (on y revient !) pour une pollution moindre des eaux et un emballage recyclable. 
  • Je lave à basse température : laver à 30 °C, c'est 3 fois moins d’énergie qu’à 90 °C (8).  
  • Je laisse sécher le linge à l'air libre : évitez tant que possible le sèche-linge, très gourmand en électricité. 

 

On aurait bien encore quelques idées en tête à vous partager – le recyclage des vêtements, la tendance de l’occasion et de la seconde main, l’achat en ligne écoresponsable – mais point trop n’en faut ! On vous les réserve pour une prochaine fois, en espérant que la thématique vous intéresse. 
On tient cependant à conclure en vous avouant qu’on est bien conscientes que l’écologie peut avoir ce petit côté obscur moralisateur ou donneur de leçon. Elle peut même créer de nouvelles injonctions à la perfection, s’ajoutant à la longue liste de celles qui pèsent déjà sur les épaules de chacun, principalement celles des femmes. Il ne s’agit pas ici de culpabiliser celleux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas (s’)investir dans une voix plus écoresponsable, par choix personnel, priorités autres, manque de temps ou absence de moyens financiers. Il est plutôt question de vous livrer des pistes de réflexion et d’action pour que vous mettiez le pied à l’étrier ou que vous éleviez encore le niveau. Uniquement si la vie vous le permet, et l’envie vous en dit. 


Écrit par cd


Sources :

  1. L’environnement parmi les principales préoccupations des Français. (2021, 17 mai). notre-environnement.gouv.fr. 
  2. Population totale par sexe et âge au 1er janvier 2020, France − Bilan démographique 2019. Insee.
  3. Consommation mondiale de serviettes hygiéniques. Planetoscope.
  4. 3 bonnes raisons d’éviter les protections hygiéniques jetables. (2019, 24 janvier). Écoconso.
  5. Labels Environnementaux. agirpourlatransition.ademe.fr 
  6. Lentz, V. (2020, 9 juin). Quelle est la consommation d’eau moyenne par ménage ? Centre d’Information sur l’eau.
  7. Guide pratique 40 trucs et astuces pour économiser l’eau et l’énergie. ADEME. 
  8. Guide pratique Réduire sa facture d’électricité. ADEME.